Page 19 - Tome 4

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Recueil n° 4 – 2015 13
Mais quel contraste avec
LANDSCAPE
(80 x 100 cm - acrylique sur toile)
dont les arbres, si « naïfs » dans l’œuvre précédente, semblent cette fois remplis d’une si grande « nécessité » réaliste !
Quelle volonté géométrique dans la conception de ce mur surplombant la mer, lequel n’est en dernière analyse, qu’une
succession de carrés agencés, laissant percevoir quelque
velléité cubiste
. Sans doute faut-il voir dans cette œuvre (laquelle
n’est autre que sa dernière création), l’amorce d’une écriture nouvelle, à la fois plus incisive (le trait définissant la matérialité des
arbres est conçu à la pointe du couteau), tout en gardant certains éléments constitutifs de son style. Dans ce cas-ci, une
homogénéité chromatique divise le tableau en zones : le vert pour les arbres, le bleu et le blanc pour la mer, le rouge et le rose
pour le ciel.
Rien de commun avec les symphonies de couleurs explosant dans les autres toiles ne se retrouve associé à son écriture actuelle.
Bien sûr, certains éléments demeurent, tels que les petites coupoles formant un mouvement rythmique, en haut vers la gauche
du tableau. Et c’est là, la seule réminiscence échappée des autres toiles.